COVID GUERRE MONDIALE
Poèmes des leurs et des miens
La force qui, à travers le fusible vert, meut la fleur -- Dylan Thomas
La force qui, à travers le fusible vert, meut la fleur
Elle meut mon âge vert ; qui décroche la racine des arbres,
C’est mon destructeur.
Et je me tiens sans dire rien à la rose tordue,
Que ma jeunesse se plie sous la même fièvre hivernale.
La force qui meut l'eau a travers les roches
Meut mon sang rouge ; qui tarit le ruisseau qui mâchouille
Tourne le mien en cire.
Et je me tiens sans rien dégoiser à mes veines
Que la même bouche suce à la source monticole.
La main qui tourne l'eau dans l’étang
Elle remue le sable mouvant ; qui encorde le vent qui souffle,
Elle hale le linceul de ma voile.
Et je me tiens sans dire rien au pendu
Que de mon argile soit faite la chaux du bourreau.
Les lèvres agnates du temps se fixent et sucent à la tête de fontaine ;
L'amour s'égoutte et s’accumule ; mais le sang chu
Va calmer ses plaies.
Et je me tiens sans rien indiquer comment les vents du climat
Piquent le paradis autour des étoiles.
Et je me tiens sans dire rien au tombeau de l'amant
Que le même ver difforme s’attaque à mon linceul.
…
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